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Ryanair : vols transatlantiques à partir de 14€

jeudi 19 mars 2015

La low-cost irlandaise a relancé en début de semaine son projet de vols transatlantiques avec un prix d’appel fixé à 14€. La compagnie qui se focalisait exclusivement sur le marché européen depuis sa création il y a une trentaine d’années a approuvé ce projet transatlantique dans le cadre du développement futur de la compagnie.

Mais alors que plusieurs low-costs ont déjà tenté l’expérience sans grand succès (rappelons ici que la Norwegian Air shuttle a présenté des résultats négatifs pour la première fois en 8 ans à la suite du lancement de telles lignes depuis Oslo l’an dernier), quel est donc le secret de Michael O’Leary pour parvenir à proposer des vols transatlantiques à un tel prix ?

Quelles lignes transatlantiques ?

Ryanair souhaite relier 12 à 14 villes américaines, comme par exemple New-York, Boston, Chicago ou Miami avec environ autant de villes européennes dont Londres, Dublin ou Berlin. Mais pas de départs depuis la France apparemment. Mr O’Leary n’ayant vraisemblablement pas apprécié de devoir débourser plus de 8 millions d’euros d’amende pour « travail dissimulé » l’an dernier.

Etendre la stratégie actuelle aux vols long-courriers

La stratégie que semble adopter le groupe pour réussir son pari est d’acheter un seul et unique type d’appareils long-courrier afin de réduire les coûts de maintenance. Un porte-parole du groupe a par ailleurs fait savoir que la compagnie avait entamé des discussions avec les deux avionneurs Airbus et Boeing mais que les carnets de commandes affichant complet, les appareils ne pourraient pas être livrés d’ici 2020.

Plus un prix d’appel qu’un prix réel

La low-cost, comme la plupart de ses concurrentes, rogne également les prix sur les services proposés à bord. Et les prestations gratuites étant quasi-inexistantes, les passagers doivent donc s’attendre à des frais supplémentaires pour de la nourriture, des boissons, des bagages supplémentaires, …  On peut aisément se passer de ce genre de prestations pour un vol d’une heure ou deux. Mais pour un vol de 7 à 9 heures, pas sûr que les passagers puissent résister. Le prix de 14€ sera donc inévitablement revu à la hausse. Cependant, le prix devrait, en principe, demeurer inférieur à ceux pratiqués par la concurrence.

Ryanair privilégie également les aéroports avec un plus faible trafic, lui permettant ainsi de reverser moins de taxes aéroportuaires. Enfin, ce marché s’adressant, pour une part non négligeable, aux voyages dits « d’affaires » Ryanair envisage également d’instaurer une classe business proposant des sièges avec plus d’espace et donc plus chers et qui permettraient de rentabiliser les vols.

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